
Histoire de Bressuire
Découvrez l'histoire de Bressuire, de ses origines à aujourd'hui.
Bressuire, ville au riche passé historique, est un lieu où se mêlent mémoire, patrimoine et modernité. De l'Antiquité au cœur du Moyen Âge, en passant par les périodes de prospérité et les épreuves, la cité s'est forgée avec ses habitants, son patrimoine naturel. Son rôle a été stratégique au fil des siècles.
Des origines antiques à la cité médiévale
Les premières traces de peuplement à Bressuire remontent à l’époque celtique et gallo-romaine. Bien que les fouilles archéologiques n’aient pas encore révélé de vestiges importants de ces périodes, on sait que le site de Bressuire était déjà un point stratégique. Le premier témoignage écrit de l’existence de Bressuire date de la première moitié du XIe siècle, avec la mention de l’église Saint-Cyprien, située à proximité du castrum berzoriacum, probablement une motte féodale. C’est aussi l’époque de l’apparition dans les textes des villages autour de Bressuire : Breuil-Chaussée, Noirterre, Clazay, Saint-Sauveur, Beaulieu, Chambroutet, Terves, Beaulieu-sous-Bressuire…
Au Moyen Âge, la construction du château fort sur un éperon rocheux, aux XIIe et XIIIe siècle, marque un tournant dans l’histoire de Bressuire. Le site, relevant de la vicomté de Thouars, devient une véritable place forte, protégée par une double enceinte fortifiée et plus de trente tours. Close par une enceinte urbaine percée de cinq portes, la ville est structurée autour de trois paroisses : Notre-Dame, Saint-Jean et Saint-Nicolas, cette dernière étant située au sein du château.
Le développement de Bressuire au Moyen Âge et à la Renaissance
Avec la famille des Beaumont-Bressuire qui va dominer Bressuire jusqu’au début du XVIe siècle, la ville connaît un essor économique et social notable. En 1190, Thibault de Beaumont accorde des droits aux bourgeois, permettant à la ville de se développer plus librement. C’est également à cette époque que l’église Notre-Dame est remaniée. Son clocher, élevé plus tard au XVIe siècle, devient le « phare » de la ville.
La guerre de Cent Ans (1337-1453) frappe durement la ville, convoitée par les deux camps, anglais et français. Un temps aux mains des premiers, la place forte de Bressuire est définitivement reprise en 1370 par les troupes françaises emmenée par Bertrand du Guesclin.
Au XVe siècle, Bressuire est un centre encore prospère grâce à son activité drapière, soutenue par les actions de Jacques de Beaumont, seigneur de la ville et chambellan du roi Louis XI. Le développement économique et culturel de la ville se poursuit, notamment avec l’implantation du monastère des Cordeliers, qui aura une influence durable sur la ville jusqu’au XIXe siècle.
Bressuire sous la Révolution
Fortement et durement marquée par les Guerres de Religion au XVIIe siècle, Bressuire connaît un certain déclin au siècle suivant. La période révolutionnaire vient ruiner la ville. Au cœur de la Vendée insurgée, Bressuire est prise et reprise par les Blancs et les Bleus avant d’être entièrement incendiée en mars 1794 par les troupes de la jeune République.
Les transformations des derniers siècles
Le XIXe siècle est une période de profondes transformations urbaines pour Bressuire. La ville perd une partie de son caractère médiéval, notamment avec la destruction du monastère des Cordeliers au début du siècle, remplacé par l’actuel Hôtel de Ville. C’est surtout l’arrivée du chemin de fer qui provoque le développement de nouveaux quartiers, autour de la gare, à l’ouest et au sud de la ville, désormais coupée en deux par la voie ferrée.
Le développement économique de la ville se poursuit au XXe siècle avec la croissance de l’industrie, notamment l’agro-alimentaire (l’abattoir et ses industries annexes), la métallurgie, le transport, le textile et la transformation du cuir qui jouent un rôle clé dans l’économie locale. Parallèlement, Bressuire voit son réseau de transport se moderniser, facilitant ainsi son intégration dans l’économie régionale. En 1973, suite à la fusion-association de Bressuire avec des communes qui l’entourent, la Ville comprend Beaulieu-sous-Bressuire, Boismé, Breuil-Chaussée, Clazay, Chambroutet, Noirterre, Noirlieu, Saint-Sauveur de Givre-en-Mai et Terves. Boismé quittera ce qu’on appelait alors le “Grand Bressuire” en 1983.
Bressuire aujourd’hui : une ville en mouvement
Aujourd’hui, passée la crise industrielle de la fin du XXe siècle, Bressuire est une ville dynamique qui a su conjuguer son héritage historique avec une modernité affirmée. Avec ses 20 000 habitants, Bressuire est forte d’un tissu industriel diversifié. Elle a su développer en parallèle un ensemble de services et de pôles culturels. La ville a aussi conservé des espaces verts et un environnement naturel propices à la qualité de vie de ses habitants.
En perpétuelle évolution, Bressuire continue d’écrire son histoire, a à cœur de préserver son identité tout en s’adaptant aux défis du XXIe siècle.